Notre sommeil est loin d’être un long fleuve tranquille. La preuve : il se décompose en différentes phases. Pour mieux appréhender le sommeil et surtout comprendre pourquoi on dort parfois de manière légère ou au contraire profondément, voici comment se présente un cycle du sommeil.

Quelles sont les différentes phases du sommeil ?

Le cycle du sommeil dure environ 90 minutes et est composé de plusieurs phases, alternant les phases de sommeil lent léger, sommeil lent profond et sommeil paradoxal.

Ces phases sont rythmées par l’activité du cerveau. Ainsi, durant la phase lente, l’activité cérébrale est donc faible.

Un sommeil lent est en outre constitué d’étapes successives :

  • Une étape de transition qui ne dure que quelques minutes, séparant la veille et le sommeil
  • Une étape de sommeil léger un peu plus longue.
  • Un sommeil plus profond qui dure quelques dizaines de minutes.

Le sommeil paradoxal, quant à lui, se caractérise par une activité cérébrale proche de celle où l’on est éveillé. Pendant le sommeil paradoxal, le dormeur bouge les yeux rapidement et bat parfois des paupières. C’est aussi la phase des rêves.

Il faut savoir que la durée et le rythme du sommeil ne sont pas fixes. Ils peuvent varier dans la nuit. Ils se modifient également avec l’âge. Durant la croissance, le sommeil lent est profond. Il devient plus léger au fil des années. Voilà pourquoi des troubles de sommeil peuvent être observés avec l’âge.

 

Phase d’endormissement à sommeil lent léger

Quand on commence à avoir envie de dormir, nos paupières deviennent comme lourdes, tandis que notre respiration devient plus calme. C’est la phase d’endormissement, qui précède la phase de sommeil lent léger. Cette première étape du sommeil peut donner l’impression de tomber. C’est pourquoi on sursaute parfois et le moindre bruit nous réveille.

Le sommeil d’endormissement est la porte d’entrée vers le sommeil. Idéalement, il faut que cette première phase se déroule dans les meilleures conditions.

Au bout de quelques minutes, notre cerveau entame le second stade du sommeil lent. Même si le sommeil est beaucoup plus profond, on se réveille au moindre bruit ou à la moindre modification de luminosité dans la pièce.

Phase : sommeil lent profond

Lorsqu’on se retrouve dans la phase de sommeil lent profond, c’est qu’on est déjà profondément endormi. À ce stade, notre cœur et notre respiration ont un rythme régulier. Notre corps ne bouge pas. Durant la phase de sommeil lent profond, le cerveau devient presque insensible aux stimuli extérieurs.

C’est durant cette phase de notre sommeil que notre corps récupère toute la fatigue physique qu’elle a accumulée durant la journée. Notre organisme est par conséquent au repos. Cette phase représente environ 20 à 25 % de la durée totale de notre sommeil.

Phase : sommeil paradoxal

C’est pendant le sommeil paradoxal qu’on rêve. D’ailleurs, le terme paradoxe renvoie aux signes d’un sommeil profond et les signaux assimilés au réveil. Effectivement, durant cette phase, on est certes profondément endormi, mais l’activité du cerveau reste intense. Des mouvements oculaires rapides sont d’ailleurs observés. De même, la respiration et le rythme cardiaque s’accélèrent durant le sommeil paradoxal.

La durée de cette phase augmente au fil des heures. Elle représente environ le quart de la durée globale du sommeil.

 

Différents cycles de sommeil se succèdent ainsi au cours de la nuit pour permettre un repos récupérateur.

 

Quels rôles jouent les hormones durant le sommeil ?

Certaines hormones sont les gardiennes du temple de notre sommeil. Leur sécrétion par l’organisme varie cependant en fonction de chaque individu, et de l’âge. C’est ce qui explique que certains sont de gros dormeurs et d’autres de petits dormeurs, comme on le dit souvent. Le nombre d’heures de sommeil varie également avec l’âge, et est fonction des besoins de chacun. Ainsi un enfant pourra dormir jusqu’à 12 heures par nuit, un adolescent 9 à 10 heures, alors qu’à l’âge adulte le temps moyen de sommeil passe à 7-8 heures, et pour les personnes âgées, à 6 heures en moyenne.

L’hormone vedette de notre sommeil est la mélatonine. Elle est sécrétée par une glande située au centre de notre cerveau. Cette hormone du sommeil se libère dans l’obscurité et favorise alors l’envie de dormir. Avec le temps, le cerveau en produit de moins en moins.

Outre la mélatonine, d’autres hormones contribuent également au cycle du sommeil. C’est notamment le cas de la somatolibérine. Celle-ci se libère en revanche dans la journée. C’est pourquoi on peut avoir des envies de dormir même au bureau !

 

Comment faire face aux troubles du sommeil ?

De nombreux chercheurs se penchent encore aujourd’hui sur le sommeil et les facteurs qui peuvent générer des troubles du cycle. Pour cela, différentes solutions sont proposées et mises en avant.

Des solutions alternatives sont notamment recommandées, telles que la sophrologie, la phytothérapie ou encore la relaxation par l’intermédiaire d’un léger massage avant le coucher.

Les TCC ou thérapies cognitivo-comportementales proposent, pour leur part, une prise en charge médicale très efficace. Les TCC réapprennent au patient à bien dormir en adoptant une bonne hygiène de vie.

Dans certains cas, la prise de traitement médicamenteux est nécessaire. Mais ce genre de prise en charge est conseillée en courte durée.

Une bonne hygiène de vie, différentes recommandations d’environnement de sommeil et surtout une bonne literie sont des éléments également à ne pas négliger pour faciliter l’endormissement et le déroulement des différentes cycles du sommeil pour des nuits calmes et reposantes.